Here we go again : quoi de mieux qu'un film sur le gambling et le black jack pour me relancer dans une humeur de critique cinématographique, tandis que je nage et me débats avec ma nouvelle 'nature' de [potentiel] joueur de poker :P...
21, de Robert Luketic (
Legally Blonde... oh well!?), donne l'impression d'un mauvais 'draw' (tirage, i.e., quand une main de poker n'est pas faite mais garde des chances de l'être) ; prometteur au possible, jusqu'à la réalisation que les promesses ne seront pas ou peu tenues, assez pour faire germer la question ontologique de notre
21 reste potable, malgre une ribambelle de clichés et de lieux communs que même un profane du monde interlope que consitue les casinos repérera comme tels. Le profilmique est franchement ordinaire, voire médiocre ; plans larges au focus mou, esthétique des plus faibles, montage spaghetti rendant l'intrigue et les sous-intrigues confuses malgré leur simplicité inhérente et bête, adaptation plutôt simpliste de l'une des oeuvres le plus importantes issues de ce merveilleux monde qu'est le gambling (Bringing down Vegas...., by Ben Mezrich)... Bref, tout pour rendre le sujet attrayant aux néophytes, tout en s'assurant leur ineptitude devant une table de 21 dans un casino. D'autant plus que le scénario flirte sérieusement avec une morale à l'eau de rose drastiquement anti-gambling... Flirte seulement, avec, par exemple, les meilleurs amis du héros remportant une prestigieuse compétition scientifique tandis que lui sombre dans la débauche intrinsèque, comme chacun sait, à la vie de casino. Les interprétations sont probablement ce qui sauve le film, surtout pour mon accompagnatrice, à des kilomètres du black jack, poker et autres jeux de casino. Sturgess se défend très bien en geek trop fort pour ses pairs autant que pour lui-même, se defaisant même presque complètement de son accent londonien, sans épouser pour autant le son bostonien ; Bosworth sonne presque crédible tandis que Spacey et son talent sont malheureusement presque gâchés tant son personnage est unilatéral, univoque et mince... Larry Fishburne constitue probablement la meilleur performance du film en directeur de la sécurité plus old school.
En une phrase, on dirait que Luketic s'essaie à un remake de Rounders de John Dahl, mais sans l'intelligence subtile du scénario ni la perspective adéquate pour montrer son sujet réellement de l'intérieur, et encore moins le style, beurant beaucoup trop épais; un peu comme l'action junkie going 'hit me... hit me... hit me... "BUSTED!" D'oh!! Let's do it again'. Bref, un divertissement à à louer... ou à se télécharger :o)...