Je serai bref. Enfin, j'essaierai :P. Je serai bref surtout parce que ce billet semble condamné aux oubliettes avant longtemps si je ne fais rien. Et, comme c'est souvent le cas avec ces disparus dont on efface le brouillon après des mois conservés en archive, au cas où, j'ai quelque chose à dire. Il me semble.
{Brièveté}. Tout ce que Max Payne m'a suscité comme réflexion, outre la panoplie de souvenirs d'une époque étrange durant laquelle j'écumais (!) entre cinéma et informatique, me tapant au passage le fameux jeu vidéo Max Payne (serious good game, although I do wonder how well it might have aged... Then again, I ain't no gamer no more... might have never been... Still, that game was just pure entertainment!), la seule réflexion donc, fût le souvenir de mon passage, obligé mais non moins marquant, par les théoriciens russes du cinéma des premiers temps. {Brièveté...} Right right right. Je ne sais plus qui de Lev Kouleshov, Sergei Eisenstein ou Vsevolod Poudovkin a réfléchi la chose en premier, mais je vais y aller avec Lev, ma première idée, qui, on le sait, est toujours la meilleure. Lev Kouleshov. Final answer. {Brièveté...} Lev, donc, relatait l'anecdote d'une expérience aux résultats fascinants (on parle quand même des années '10 ici) : visionnant les rushes de la performance inouïe d'une ballerine de renommée internationale, Lev ne parvint jamais à comprendre pourquoi il ne ressentait pas du tout le même émoi que lorsqu'il avait assisté à la même performance, lors de la captation, ou même lors des nombreux spectacles auxquels il avait lui-même assisté. Après de nombreux essais, dont certains de rabouttage... {BRIÈVETÉ} ... Ok ok. Pour demeurer dans la brièveté, disons simplement que ces Russes détenaient cette capacité un peu folle d'extrapoler et d'inférer énormement de choses et de sens à partir de la plus simple révélation, ou proposition même, et utilisèrent ce talent pour, entre autre chose, théoriser passablement le montage cinématographique (je m'égare, déjà...) ET, plus important pour mon propos que, malgré les apparences, je n'ai guère oublié ni abandonné, légitimer, par le montage, l'art du cinéma pour en faire le 7e!!! Oui oui, en gros cette anecdote amena notre cinéaste-théoricien à stipuler que, si la reproduction filmique d'une performance, si divine et touchante et belle et parfaite soit-elle, ne reproduit pas, justement, les mêmes effets que la représentation comme telle, c'est parce que la simple capture, pour fins d'archivage presque, d'une telle performance sur support celluloïd ne capte pas, justement, les effets de ladite performance. Bon, je ne peux y résister, et ce ne serait pas complet, disons : pour les curieux (tous issus de mon imaginaire (collectif?), j'en conviens), le montage est en fait le corrélaire de cette assomption (j'ignore pourquoi, je déteste le terme axiome, que, étrangement, je viens de re-rencontrer); puisque la simple capture passive d'une performance ou d'un spectacle ou d'un évènement, fictif ou réel (là, je pense que j'infère moi-même, fort de mon vingt-et-unième-sièclisme pédant et réfléchi) ne peut jamais reproduire exactement ce qu'il capte, les affects surtout, le cinéma se doit de déconstruire la capture pour la reconstruire afin de recréer ces affects, la remonter en film, bref. Évidemment, j'extrapole légèrement et vulgarise brutalement, mais bon, c'est pas mal ça, et de toute façon, qui me lira ?
Pour en revenir à Max Doulleure (don't ask), hé bien, l'adaption filmique m'a rappelé Lev, ou Sergeï ou Vsevo dans son atelier, se repassant sans cesse les prises de vue de la ballerine, boucle éternelle d'incompréhension tant théorique qu'émotive. Le film m'a fait imaginer cette scène parce que, en simple, il ne parvient jamais à s'élever au niveau de son aïeul, le jeu vidéo classique à l'esthétique envoûtante et au scénario presque parfait... pour un jeu vidéo. Le résultat reste fade. Plat. Vraiment très, très plat. Meh. Et pourtant, je suis, prétendument, un fanboy de Marky Mark. Et dire que je suis un fan d'adaptations reste un euphémisme, tandis que soulever que j'ai adoré ce jeu, le rejouant même, ce que je n'ai que vraiment très rarement fait dans ma vie, constituerait probablement un dévoiement en bonne et due forme puisque je ne peux aucunement juger Max une réussite d’adaptation... Et j'en ai apprécié, des adaptations de comics, en passant :P... Dommage (pas vraiment) pour (name dropping in 3...2...1) Brian Wood, excellent auteur-graphiste de, comment ils disent déjà, romans graphiques (check him out, seriously. If you have ever gone "I love this city" while in NYC, check him out ;-)), qui a probablement contribuer à la création de ce jeu mythique.
Note (pour m'avoir rappeler mes premiers théoriciens, il se mérite une note < 6, mais, soyez prévenus ;-)): ~5.7.
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